Complémentairement à l'article d'hier vous présentant Joachim Rébia, voici l'article de Pierre Targnion, dans la Meuse de vendredi, avec l'interview du nouveau D.G. de Tinlot.

Depuis janvier, Joachim Rebia est le nouveau directeur général de Tinlot. Suite au départ mouvementé de Janique Lion en 2019, la commune a été sans directeur pendant neuf mois. En prêtant serment ce lundi, le nouveau DG s’est engagé à rattraper le retard accumulé.
Après une année 2019 marquée par le départ mouvementé de Janique Lion à Braives, l’administration communale de Tinlot semble avoir trouvé une figure de paix en Joachim Rebia. Le nouveau directeur général, arrivé en janvier, a prêté serment lundi lors du conseil communal, dans une atmosphère conviviale. « Je ne ressentais pas de pression, mais il y a toujours une petite émotion quand on prête serment, admet le nouveau DG. Ça reste quelque chose de solennel, c’est un nouveau défi. »
Liégeois de cœur, Joachim Rebia s’est installé à Tinlot il y a 12 ans. Ses études de sciences économiques dans la cité ardente l’ont amené à travailler dans l’administration. « J’ai dû financer la fin de mes études en travaillant pour le CPAS, en article 60. C’est comme ça que j’ai commencé à la Ville de Liège. Je suis devenu employé de base puis j’ai grimpé les échelons jusqu’à devenir attaché de cabinet. » Passé par l’État civil, l’instruction publique ou encore l’échevinat des sports et de la jeunesse, il a accumulé une expérience qui a fait la différence, au moment de postuler à Tinlot. « Je suis admiratif de ce qui a été fait pour Liège, beaucoup de gens ne se rendent pas compte de la valeur du travail accompli. Mes 20 années de travail dans l’administration liégeoise m’ont offert une longueur d’avance sur les autres candidats qui ont répondu à l’appel. »
Rattraper le retard dans plusieurs dossiers
Quand il a vu l’offre d’emploi à Tinlot, Joachim Rebia a sauté sur l’occasion. « J’ai un enfant atteint d’une maladie orpheline dégénérative. En travaillant plus près de la maison, je lui évite des trajets quotidiens jusque Liège. » Mais la mission n’est pas de tout repos. D’avril 2019 à janvier 2020, la commune a été sans directeur, accumulant du retard dans plusieurs dossiers. « C’est notamment le cas du Programme Stratégique Transversal, des descriptions de fonction et de la mise en place du système d’évaluation des agents. Je fais de longues journées. Je commence à 7h30 et je finis à 21h00. »
Dès son arrivée à Tinlot, le nouveau directeur général a voulu envoyer un signal clair aux 30 agents communaux, dont certains restent marqués par leur expérience avec l’ancienne DG. « Je les ai reçus un par un dans mon bureau. Ils savent que ma porte est ouverte. Je veux conserver le côté humain de cette administration. Il y a un véritable esprit d’équipe. » Outre le défi humain, Joachim Rebia rappelle que Tinlot va devoir faire face à une forte pression démographique. « La commune compte 2700 habitants et devrait en avoir 400 de plus d’ici 4 ans. Il faudra adapter les voiries, engager du personnel communal, envisager une deuxième implantation d’école… tout ça en gardant le caractère rural de Tinlot, ce qui n’est pas facile. »
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