Des biens comme cet ancien château d’eau désaffecté, cela ne court pas les rues. Alors quand on l’a (à nouveau) mis en vente, l’édifice de la rue Targnon n’a pas tardé à trouver acquéreur. A la base du projet, l’architecte Patrick Deboutez (43). Il a conçu une nouvelle affectation au bâtiment, mêlant respect de l’ancien et ajout d’éléments contemporains.
Il y a une dizaine d’années, Patrick Deboutez, architecte chez Alvéoles (www.alveoles.be), tombe amoureux d’un bien pour le moins original, à la frontière entre Anthisnes et Esneux : un château d’eau ! «Mon idée était d’en faire un espace de lecture et de méditation à louer. Je l’ai donc acheté puis ai finalement décidé de le vendre, mais avec un projet d’architecte derrière », indique le Disonais. Ce qu’il proposait/propose ? Un logement composé d’une chambre, idéalement destiné à une personne seule ou à un couple sans enfant.
«Il y a une petite cave (10 m2), un rez-dechaussée pour la cuisine, un premier étage pour le salon et un dernier niveau pour la chambre avec salle de bains. Chaque plateau fait 4 mètres sur 4 (soit 16 m2). C’est peu donc j’ai conçu un volume extérieur au château d’eau, qui viendra se greffer sur l’aile gauche du bâtiment. Il abritera la cage d’escalier en bois », décrit l’architecte. Un élément contemporain en forme de grosse boîte en bois qui a l’avantage de desservir chaque étage séparément. «Je cherche toujours à respecter le matériau d’origine, à le dénaturer le moins possible, tout en apportant des touches contemporaines discrètes. Le bois s’intégrera bien dans le paysage », estime-t-il. De petites pièces qui, tout compris, donnent un espace à vivre d’une cinquantaine de m2, hors cage d’escalier. Le château d’eau se situe en fait en pleine zone agricole, par conséquent où on ne peut pas bâtir. « Mais nous n’avons pas eu trop de mal à convaincre l’administration car nous remettions en valeur un patrimoine existant, sans doute destiné à la démolition ». ANNICK GOVAERS (Exrait de l'article publié dans la Meuse du 19/8).