
L’automne dernier, l’ancien échevin et agriculteur Pol Hartog avait initié un projet de 39.600 poulets rue de Fraiture, à Tinlot. Ce dossier, mené actuellement par son fils Jérôme Hartog, a vu son permis d’urbanisme récemment refusé par le Collège communal.
« Le projet est en dessous de 40.000 poulets, ce qui évite au meneur de projet de devoir faire une étude d’incidence », indique Lorenzo Novello, échevin de l’urbanisme. « La majorité des remarques de la population tournait essentiellement autour de cela. Alors qu’il était au Collège, Pol Hartog lui-même avait déjà refusé par le passer un élevage intensif de cochons, alors qu’une pétition circulait contre ce projet. »
L’échevin se questionne ainsi sur la pollution de l’eau de la Bonne, ou encore de l’enfouissement des fientes. « Ils ont 24h pour le faire, mais le feront-ils vraiment ? », lance-t-il. « Selon notre schéma de structure, il est également préférable d’installer ce genre de projets près d’autres bâtiments similaires déjà existants. » Il ajoute enfin que Jérôme Hartog peut introduire un recours à la Région wallonne.
Celui-ci évoque la « grande probabilité » de procéder à ce recours. « On va analyser les demandes de la commune avant de nous prononcer, mais certains justificatifs sont fort légers à mes yeux », explique Jérôme Hartog. Il ajoute que les fonctionnaires techniques et délégués de la Région wallonne ont remis un avis favorable vis-à-vis du projet. « Leur décision se base sur des avis positifs des départements des ressources des eaux, de l’agriculture, de pollution des sols ou encore de l’urbanisme. »
Selon lui, un recours serait long et contraignant. « Pour les jeunes agriculteurs, c’est franchement démotivant », déplore Jérôme Hartog. « Ce genre de projets a une mauvaise image auprès de la population. Sur les réseaux sociaux, information et désinformation se répandent comme des traînées de poudre », continue-t-il.
Le Liégeois craint qu’à ce rythme, de nombreuses fermes soient gérées par des multinationales. « Des produits pourraient provenir de pays moins regardant sur la qualité des produits comme l’Ukraine ou le Brésil », dit Jérôme Hartog. « Or le consommateur lui, fait surtout attention au prix généralement. »
Il rappelle que son projet ne consiste pas en un élevage de poulets en batterie. « Il est question d’un élevage dans un grand bâtiment avec, entre autres, de la paille et des litières », conclut-il. (Article complet de Jérôme Guisse dans la Meuse H-W)
Suite à la parution de cet article, P. Hartog a voulu réagir aux propos de L.Novello en affirmant qu'il n'avait jamais refusé de projet agricole à Tinlot quand il était au collège communal. "Je n'ai jamais rien voté de semblable!" nous a-t-il précisé.