La famille Hutoise Etienne Olivier dont les parents de Laurent et de Sarah sont bien connus à Nandrin et à Fraiture, est actuellement bloquée à Bangkok, une ville qui risque d'être entièrement confinée d'un jour à l'autre!
Depuis vendredi les parents, Paul et Joëlle de Fraiture, remuent ciel et terre pour essayer de leur venir en aide. Intervenir à l'ambassade, alerter les médias, solliciter les compagnies aériennes, etc.. Des heures particulièrement dures à vivre émotionnellement.
Aux dernières nouvelles ils auraient un espoir d'embarquer ce mardi via la Russie mais rien n'est moins sûr ce lundi soir. La journée de mardi sera donc cruciale.
Heureusement, ils peuvent un peu communiquer par facebook (Sarah Olivier) ou messenger quand la connexion internet est possible.
Voici un extrait d'un dernier post publié expliquant les difficultés du départ en avion : "... alors que tous les autres voyageurs (souvent 2 personnes) partaient dans les 2 heures et maximum 2 jours plus tard !!!! La seule possibilité pour nous était de nous séparer (3 personnes le 22 et les 3 autres le 26) ou de racheter 6 autres billets (et hop 2600€ à la poubelle). J'imagine que dans leur logique on n'est plus à ça prêt quand on termine un voyage de 8 mois. Nous avons évidemment choisi la solution de rester ensemble. En effet, que ce serait-il passé si, par exemple, Sarah était repartie avec les deux plus petits et que je (ou un des deux autres enfants) développais le coronavirus sur l'entre fait ou que la Thaïlande fermait ses frontières du jour au lendemain? En plus, nous n'avons plus de connexion internet à la maison. Quid de la communication dans un climat que vous connaissez mieux que nous ? Bref... On se sent bloqués même si, dans les faits, il semble que non... Car dernière info qu'il faut savoir, est que les compagnies aériennes pratiquent le surbooking (sur remplissage de l'avion pour être sûr de partir full). La priorité n'est certainement pas donnée aux familles avec enfants (qui sont peu nombreuses à cette époque de l'année) mais bien à ceux qui ont déboursé le plus !"
La Meuse H-W fait écho ce lundi matin à la situation (article ci-dessous) ainsi que l'Avenir et la RTBF.

Une famille hutoise (quatre enfants et deux parents), en voyage depuis le mois d’août, est actuellement bloquée à Bangkok (Thaïlande), confinée dans un hôtel. Récit du parcours du combattant des Olivier qui, suite à l’épidémie de Covid-19, veulent rentrer au plus vite en Belgique.
C’était le grand voyage de leur vie… mais la fin du périple ne se déroule pas du tout comme prévu ! La famille Étienne Olivier, de Huy, est actuellement coincée en Thaïlande : quatre enfants de 14, 12, 11 et 4 ans, une maman et un papa, confinés dans un hôtel de Bangkok.
« On a peur de développer la maladie. Cela fait trois jours qu’on vit de manière confinée. Les enfants restent à l’intérieur. Avec leur père, on se relaie pour aller acheter à manger et on porte des masques », indique depuis Bangkok, Sarah Olivier, la maman.
Des avions surbookés
Les Hutois devaient rentrer en Belgique le 1er avril. Mais à cause de l’épidémie mondiale de coronavirus et ses multiples conséquences, ils essaient depuis quelques jours de rentrer le plus vite possible. Mais leur retour est semé d’embûches : des avions surbookés, des frontières qui ferment… Un véritable parcours du combattant pour cette famille qui veut rentrer au plus vite au Plat Pays. « On essaie de rassurer les enfants. Terminer notre voyage comme ça, c’est vraiment très difficile », témoigne la maman.
Le voyage de la famille a débuté… le 5 août 2019 ! « On a préparé le projet pendant deux ans », nous confie Sarah Olivier. La famille est d’abord partie au Canada, jusqu’à la mi-octobre. Ensuite, ils sont arrivés en Australie. Et là, premier bouleversement : d’immenses incendies ont ravagé le pays.
Après un bref séjour en Nouvelle-Zélande, les six Hutois sont finalement arrivés en Thaïlande le 30 janvier. Ils ont alors décidé de faire un petit détour par le Cambodge, et ont dû revenir in extremis en Thaïlande le 16 mars, car le Cambodge allait fermer ses frontières à cause de l’épidémie de coronavirus !
Beaucoup de craintes
Les Hutois ont déjà eu de nombreux contacts avec les ambassades, mais la piste d’un rapatriement ne serait pas encore sur la table. Ils se sont alors présentés à l’aéroport ce vendredi pour trouver, par leurs propres moyens, un vol pour la Belgique.
Après trois heures d’attente dans une file à l’aéroport, on leur a proposé… des vols séparés, à une semaine d’intervalle ! Une solution qui n’est pas vraiment envisageable, car la famille serait séparée, peut-être pendant longtemps ! « Si la Thaïlande ferme ses frontières, on est coincé ici », indique la maman.
La famille a finalement pu obtenir des tickets pour un vol le 24 mars, direction Bruxelles. Mais le couple redoute une autre complication : le surbooking des avions ! « Il y a des Français dans la même situation. On a rencontré des voyageurs qui avaient un ticket, mais l’avion était complet », redoute Sarah Olivier.
En attendant leur retour, les Hutois restent donc dans leur chambre dans la capitale thaïlandaise et communiquent régulièrement avec leur famille en Belgique via les réseaux sociaux. Pour la maman, la situation sanitaire sur place ne semble pas pire qu’en Europe : « En Thaïlande, les gens ont l’air mieux préparés. Il y a du désinfectant partout, dans les centres commerciaux… Il y a des gens qui viennent nettoyer les clinches tous les jours ».
Romain Masquelier. La Meuse H-W