Depuis près de dix ans, le pasteur Liberek cherchait à faire reconnaître son église. C’est désormais chose faite. Le ministre Furlan vient de lui attribuer le précieux sésame. L’église protestante évangélique de Huy a droit aux subsides de l’Etat pour financer le salaire d’un pasteur, mais aussi à l’aide de six communes pour éventuellement participer aux frais liés aux bâtiments. Tinlot, Modave et Ouffet avaient pourtant rendu un avis négatif.
Les protestants divisent les bourgmestres de six communes. D’un côté Huy, Wanze et Marchin avaient donné leur aval pour la reconnaissance, de l’autre Modave, Ouffet et Tinlot avaient rendu un avis négatif. En dépit de ces positions, le ministre Furlan (PS) vient pourtant de reconnaître officiellement l’église protestante évangélique de Huy. En Communauté Française, c’est la quatrième église de cette obédience à être officiellement reconnue. «Le ministre a outrepassé l’avis négatif de certaines communes parce qu’il n’y avait aucune raison légale de refuser la reconnaissance légale de la paroisse» affirme le pasteur Liberek. À partir de 250 fidèles, un lieu de culte peut bénéficier d’une reconnaissance officielle et de subsides.
L’église protestante évangélique de Huy rassemble environ 600 «âmes» (c’est ainsi que l’on nomme les fidèles d’une paroisse protestante), réparties sur les six communes.
Pourquoi un avis négatif de Tinlot, Modave et Ouffet?
L’idée de financer l’église protestante n’avait enthousiasmé ni Tinlot, ni Ouffet, ni Modave. Les trois communes avaient rendu un avis négatif. "Il y avait une inconnue sur le plan budgétaire, mais aussi par rapport au nombre de fidèles établis à Ouffet, précise la bourgmestre d’Ouffet, Caroline Cassart. Et puis le ministre Furlan promet une réforme des cultes, nous aurions aimé la connaître avant de prendre une décision".
Notons que pour Tinlot, la Bourgmestre s'était exprimée lors du refus voté précédemment à un conseil communal. "Avec quelques protestants identifiés à Tinlot (5 ou 6), la commune est obligée d'accepter l'équivalent d'un conseil de fabrique supplémentaire. Cela pose question". (NDLR A.L.)
En dépit de ces positions mitigées, le pasteur compte "établir un partenariat avec les communes concernées". Il ajoute «Nous voulons être une bénédiction pour la région hutoise et non pas l’inverse. Tous les mardis, nous organisons une distribution de soupe populaire et de colis alimentaires. Nous recyclons également des meubles et nous avons offert une friperie. À Huy, nous avons créé 14 appartements sociaux.
Sept d’entre-eux sont gérés en collaboration avec le CPAS de Huy, c’est un type de partenariat que nous aimerions développer». D'après l'article d'Aurélie Bouchat dans la Meuse du 6 novembre. Photos A.BT: Eliane, Irina et Béatrice, bénévoles au temple, servent la soupe aux démunis. Lire la suite de l'article ci-dessous.
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