Du temps des Gaulois, les druides allaient en forêt pour couper le gui sacré, le sixième jour de l'année celtique. Buisson toujours vert sur un arbre apparemment mort en hiver, il symbolisait la vie perpétuelle. Plante sacrée, les druides lui attribuaient des vertus médicinales et même miraculeuses. Le gui était un talisman qui chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, guérissait les corps, neutralisait les poisons, assurait la fécondité des troupeaux, permettait même de voir les fantômes et de les faire parler.
Les Gaulois le nommaient « celui qui guérit tout ».
C'était le gui cueilli sur le chêne — chose rare — qui était recherché. Le chêne était l'arbre du soleil qui symbolisait la force et la puissance. Le gui était l'arbuste de la lune. On le cueillait dans une grande cérémonie religieuse, le sixième jour de la lune avec une faucille d'or.
En Europe du Nord (y compris en France), il est d'usage de s'embrasser sous une branche de gui et de choisir une baie de la gerbe, symbole de prospérité et de longue vie au moment des fêtes de Noël et du jour de l'an (à minuit précisément), la gerbe de gui étant accrochée au plafond ou au-dessus de la porte d’entrée.
Cette tradition du baiser fait partie de tout un rituel du mariage lors des fêtes grecques des Saturnales. La saison voulant que le gui abonde, on en cueillit dès le Moyen Âge pour l'offrir avec ce souhait : « Au gui l'an neuf », formule qui fut remplacée plus tard par « Bon an, mal an, Dieu soit céans » (soit dans la maison). En Angleterre au XVIIIe siècle, si une jeune femme célibataire acceptait un baiser alors qu'elle se trouvait sous la « kissing ball » (littéralement la « boule à baisers », boule de gui décorée et accrochée aux portes), elle était promise à un mariage dans l'année, comme pour les Saturnales.
Au XIXe siècle on disait « Bonne et sainte année, le paradis à la fin de vos jours », expression modernisée au XXe siècle en « Bonne et heureuse année ». Source Wikipédia
Alors, on s’embrasse ? (Vlan)